Une antienne parabolique
Le regard d'un romancier sur celui qui, avec son répertoire d'allégories, défie toute interprétation.
les métamorphoses comme les procès adviennent le matin, au réveil, pour couper court à toute origine, à tout débat au sujet des causes premières - et, ce matin-là, le protagoniste regarde « du fond de son oreiller » une toute petite partie du monde, une voisine par exemple, la chevelure de la voisine. Un matin toujours, pour se montrer fidèle à cette tradition, le diable, ou pour mieux dire l'un des diables de l'enfer, frappe à la porte de Franz Kafka et se présente à lui sous l'aspect le plus ordinaire (mais l'ordinaire est ici toujours trouble) : un petit fonctionnaire couleur ardoise à la manière d'Akaki Akakiévitch du Manteau de Gogol : et ce diable venu des alentours se tient là pour faire la preuve de sa sollicitude. « À quoi sert donc la sollicitude tatillonne que tous les diables ont pour nous ? Il est trop évident que les diables sont bien obligés d'accorder plus d'importance que Dieu à la perte d'un cheveu humain, car le diable perd réellement le cheveu, ...