Robert J. Gordon États-Unis, 1940
L'économiste américain soutient que la « révolution numérique » ne créera pas vraiment de croissance.
la e-économie ne serait-elle qu'un village Potemkine, tout en façade ? C'est ce que suggère l'historien de l'économie américain Robert J. Gordon dans son best-seller influent de 2016, The Rise and Fall of American Growth (« Montée et déclin de la croissance américaine »). Sa thèse ? À rebours de ses promesses mirifiques, ladite « révolution digitale » n'apportera, selon lui, à nos sociétés développées qu'une croissance dérisoire, comparée à celle qu'avaient générée des « innovations » plus prosaïques telles que l'eau courante, le moteur à explosion, le réfrigérateur, etc.
La révolution numérique a déjà produit sur ce plan, soutient Robert J. Gordon, la plupart de ses effets bénéfiques ; et elle se heurte aujourd'hui aux « vents contraires » du vieillissement rapide de nos populations et du creusement des inégalités. Notre croissance depuis la fin du XIXe siècle serait de ce fait une exception historique. Proche de l'idée de « stagnation séculaire » émise pa ...