Partout des remous
Voilà un mot qui convient à l'actualité. Ces temps-ci, il s'impose. Remous autour de la présidence de l'UMP, remous à propos du mariage « pour tous » (excluant tout de même les petits enfants), remous sociaux, diplomatiques et partisans, à propos de toute action ou inaction gouvernementale.
Les remous diffèrent des agitations et des tempêtes, alors même qu'il y a dans ces vocables des courants contraires, des tourbillons et du ressac. Par rapport à l'orage et à la tempête, le remous évoque un mouvement en profondeur ; par rapport à l'agitation, terme très général, le remous suggère un mouvement naturel dans une masse liquide. Pourtant, l'origine du mot dément ce caractère spontané et involontaire.
Lorsque remous apparaît en français écrit, sous le règne de Louis XIV, qui choyait sa marine, c'est à propos du tournoiement de l'eau à l'arrière d'un navire qui va son chemin. Il ne s'agissait en fait que de l'action de remoudre, dont se charge le rémou ...